Bonjour,
suite des essais sur le rétro-éclairage latéral : on est resté sur un résultat bien sympa, mais sur un petit panel, où les rayons lumineux ne rencontraient aucun obstacle au sein du guide lumière.
La question est désormais de savoir ce que cela donne sur un gros panel plein de switch et de korrys, sur plusieurs lignes et plusieurs colonnes. Je choisis un des plus gros panels de l'A320, le lights panel, environ 324x140, korrys et switch sur 3 lignes.
Je ne vais pas tout vous détailler ici, c'est assez lourd, je mettrai tout ça sur mon site ; mais voici les principales étapes :
1) découpe de la face-avant, peinture et gravure ; la gravure est bien pourrie, j'ai d'une part changé de peinture, cette dernière est bien trop élastique, mais surtout, ainsi qu'expliqué précédemment, j'ai réalisé le levelling avec une maille de 38x38 (pas possible de faire moins sans tomber dans les trous) ce qui est bien trop gros - il faudrait des mailles de au grand max 10x10 - alors que j'ai mesuré des écarts de dénivelé en surface de plus de 2/10 ! pas trop grave pour le test.

2) usinage du dos de la face avant pour héberger le guide lumière : c'est super long, plus de 2 heures d'usinage, alors que pourtant je fraise le PMMA en avançant vite (1400 mm/mn) ; c'st hyper pointu, car je ne laisse au fond qu'un voile de 2 mm, il faut ruser.

3) découpe du guide lumière et gravure ; là aussi, très long (la gravure), en plus j'y ai laissé une javelot sans pourtant rien heurter ...

4) gros plan sur la gravure, opération fondamentale, surement des tests à réaliser en faisant varier l'angle de la pointe de la fraise.

5) peinture de la face arrière du guide, intégration dans la face-avant, insertion des guides korrys, et installation des bandes de led, avec un sujet également délicat, leur liaison électrique.

6) découpe de la contre-face, peinture et équipement.

7) et enfin, assemblage final.

Plusieurs défauts :
- on voit bien les défauts de finesse de gravure, surtout au centre, qui expliquent beaucoup des variations de luminosité.
- sur la rangée du bas, des fuites de lumières dues au fait qu'il aurait fallu que je remonte les ouvertures de 1mm, ce qui aurait laissé la place à la collerette protectrice qui, au dos, entoure chaque ouverture.
- des fuites de lumières tout autour, entre face-avant et contre-face : j'ai respecté l'implantation originale des vis de fixation, il faudrait modifier un peu cela.
Mais si l'on fait abstraction de tout cela, le résultat est vraiment pas mal, tout de même une légère atténuation de luminosité au centre du panel.
Alors, bonne solution ?
- Au plan du résultat, pas tout à fait aussi bien qu'avec les dernières techniques (plein de led, mais vraiment plein, sur un CI encastré, c'est d'ailleurs devenu le nouveau standard sur les vrais panels) ; mais là, quasi obligation de faire faire, la soudure manuelle de centaines de micro-led cms (des milliers pour un over-head) n'est pas raisonnablement envisageable.
- Mais une solution très lourde à mettre en œuvre, et qui suppose quelques très légères modifications du dessin des panels afin de ménager la place aux bandes de led en périphérie ; nécessaire équipement de qualité, cnc et laser (pour la gravure, car cette dernière ne peut intervenir que une fois le dos de la face-avant creusé, ce qui altère la parfaite planéité de l'avant de la face avant (bien sur invisible à l'œil nu) ainsi que sa rigidité (pas de problème ensuite puisque le creux est rempli par le guide lumière), et donc compromet forcément la gravure mécanique.
- Parmi les autres solutions, les bandes de led fixées sur une platine ajourée (à la place des korrys/switch/potentiomètres ...) disposée à quelques millimètres de la contre-face, donnent un bon résultat, mais on s'éloigne beaucoup de la réalité, et cette solution pose des pb de "démontabilité", puisque cette platine, pour être bien efficace, doit se situer entre la contre face et l'arrière des korrys/switch, départ du câblage.
- Et puis, il y a les bandes de led toujours sur une platine, mais située à l'arrière de l'instrument, après la couche câblage ; ça marche un peu moins bien, puisque le câblage gène la propagation de la lumière et laisse des traces d'ombre en face avant ...
Je passe sous silence la technique explorée plus tôt, peinture blanche puis peinture grise, puis gravure de la seule peinture grise, technique envisageable pour un panel mais pas pour un cockpit, bien trop pointu en l'état de ce que je sais faire !
Voilà où j'en suis, en fait assez perplexe ...
Michel