de concorde fan » Lun 30 Jan 2017 14:04
Bravo, effectivement il y a les bonnes réponses que j’attendais : cellule très légère et rotor ayant une grande inertie.
On va expliquer comment se déroule généralement une autorotation sur un hélicoptère classique pour bien comprendre la particularité du Djinn ensuite.
Pour une autorotation réussie, on déconnecte la transmission du moteur vers le rotor, on passe très rapidement en petit pas le rotor ce qui met immédiatement l’hélicoptère en descente mais surtout permet de conserver des tours/minute au rotor, car le rotor est alors « soufflé par le dessous ». Pour donner une image parlante, pensez à la petite girouette colorée de fête foraine au bout d’un manche, plus vous courez vite avec, et plus l’hélice tourne vite.
En augmentant encore le taux de chute (diminution de pas ou cyclique avant, les deux étant cumulables) on peut donc accélérer la vitesse de rotation du rotor, ce sera de l’énergie utile pour la suite, vous verrez.
A l’inverse en augmentant le pas on augmente la trainée et on ralentit immédiatement le rotor, jusqu’à un seuil critique où il y a risque de perte de contrôle, bien souvent non récupérable, faute de tours/minute suffisants.
Le but premier d’une autorotation étant de se poser en DOUCEUR, le pilote gère donc sa trajectoire au mieux vers un endroit posable, tout en conservant des tours rotor.
Arrivé à proximité du sol le pilote effectuera un « flare » (arrondi) en remettant du collectif (augmentation de pas du rotor principal) pour se poser en douceur, perdra dans le même temps beaucoup de tours rotor mais sera posé une fois que les tours rotor deviendront critiques.
Venons-en au Djinn maintenant qui n’a pas de rotor anti couple car il y n’y a pas de transmission mécanique de la turbine vers le rotor. On se sert de la turbine pour éjecter des gaz en bout de pale servant à faire tourner le rotor.
La tenue de direction s’effectue grâce à une gouverne de direction classique en permanence soufflée : soit par le vent relatif, soit par une partie de l’air venant du rotor principal, ou encore avec une partie du flux de la turbine, si celle-ci est en fonctionnement bien entendu.
Le Djinn n’ayant pas de transmission mécanique (pas de couple rotor à contrer), on s’est permis d’installer, volontairement, un rotor surdimensionné, autant en diamètre qu’en masse par rapport au reste de la machine, très légère.
L’inertie de ce rotor une fois lancé sera donc un réel atout, surtout en autorotation, on y vient.
En autorotation le rotor du Djinn conserve assez facilement ses tours/minute (inertie du rotor) ce qui permet donc à cet hélicoptère, et d’ailleurs c’est le seul à pouvoir faire ça, de faire 3 posés et 2 décollages successifs avec un pilote s’y prenant bien.
Sur un autre hélicoptère classique, en autorotation, réussir une telle prouesse c’est juste impossible.
François
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concorde fan le Lun 30 Jan 2017 20:28, édité 1 fois.