[EFDE] Interfaçage d'afficheur IRS 7 segments et IO32

[fab]

Fort de mon expérience, je vais proposer un afficheur dédié auquel je vais ajouter un petit "plus", l'affichage des 6 points de séparation. Prosim les intègre dans son onglet de config, se serait dommage de ne pas en profiter.

Comme avec cette pièce réel :


Voilà le circuit :


Et ce que cela va donner :


Cela ouvrira l'année 2020 sur ma boutique !

Fabien

[JacquesZ]

Fantastique ! et l'article est exactement ce qu'il faut pour illustrer tes explications !

Je me demandais dans quel cas il fallait saisir la position à la main, tu as répondu aussi !

Je découvre ! C'est quand même archaïque quand on utilise un GPS, mais certainement efficace puisque cela n'a pas disparu des avions !

Merci, je vais finir cette année un peu moins bête !

L’avantage principal de la centrale inertielle est qu’elle n’est dépendante d’aucun élément extérieur, contrairement au GPS, qui dépend de la couverture satellite et de la fiabilité du système (RAIM).
Sans compter que c’est un système américain et qu’avant que la SA (selective availability) ne soit levée par le président Clinton en 2000, sa précision civile était limitée par rapport à ce qu’on a aujourd’hui.
D’où l’incitation des Européens à faire le système GALILEO, et les russes le GLONASS, histoire de ne pas être trop dépendants des lubies d’un président américain spécialiste des tweets par exemple.

Et la SA n’est pas un mythe: régulièrement lors de mes vols Bucarest-Israël, on perdait le GPS pendant une bonne demie heure une fois passé Larnaca (Chypre). On était au large de la Syrie et l’armée US avait crypté le signal dans la zone pour son propre usage, pour éviter l’utilisation de missiles guidés GPS ennemis.
A ce moment-là on est content d’avoir une source de navigation indépendante du GPS.

Jacques

[concorde fan]

Et la SA n’est pas un mythe: régulièrement lors de mes vols Bucarest-Israël, on perdait le GPS pendant une bonne demie heure une fois passé Larnaca (Chypre). On était au large de la Syrie et l’armée US avait crypté le signal dans la zone pour son propre usage, pour éviter l’utilisation de missiles guidés GPS ennemis.
A ce moment-là on est content d’avoir une source de navigation indépendante du GPS.
Jacques

Dans un genre identique.
J’ai 2 amis qui ont participé cet été au Rallye de l’Atlantique à l’Oural, 9000 km de parcourus d’ouest en est, sur 19 jours, à 18 avions légers.
Ne peuvent que confirmer, une couverture GPS qui s’arrête « subitement » alors que 18 avions s’approchent d’un très gros aéroport, dans un trafic déjà dense, ça devient assez sportif d'un coup.
C’est tout sauf un mythe et mieux vaut savoir naviguer aussi à la carte et la montre, et être très réactif à la radio.
Et eux n'avaient pas de centrale inertielle à bord...
Un article à ce sujet est paru dans « Aviation & Pilote », les auteurs (dont l’organisateur du rallye) ont eu la gentillesse de me faire suivre un pdf de leur périple, suite à la soirée vidéo à laquelle j’avais pu assister.
C’était passionnant et super instructif.
François

[Jackpilot]

Mon petit GPS à 2 balles, utilisé essentiellement pour ne pas me perdre en foret, lors de mes voyages de peche, peut se connecter sur GLONASS ...?

[fab]

C'est une affirmatilon ou une question?

[JacquesZ]

GLONASS sur GPS c’est pas courant, donc probablement pas.
Mais la plupart des GPS de poche récents peuvent utiliser le GPS NAVSTAR (US) et GALILEO simultanément, il existe des puces utilisant les deux, car je crois que les systèmes sont plus ou moins compatibles au niveau fréquence et récepteur, ce qui n’est pas le cas du système Russe. Et GALILEO plus récent est censé être plus précis.

La technologie du GPS est absolument fascinante, chaque satellite embarque deux horloges atomiques à bord, et quasiment tout est pris en compte, y compris les effets de la diffraction atmosphérique et de la ionisation due à l’ionosphère qui va ralentir d’un chouïa le temps mis par le signal pour arriver au récepteur. Récepteur qui arrive à se synchroniser bien qu’il ne soit pas équipé d’horloge atomique, lui...

Jacques

[Aimevé]

Merci !
J'en déduit qu'il n'y a plus de sextant

Par curiosité, tu aurais un article ou un site qui parle du fonctionnement d'une centrale inertielle ?

Bonjour à tous,
On complément de l'excellente réponse apportée par JacquesZ, peut-être serez-vous intéressés par certains articles disponibles sur le site FlightSim-Corner (https://www.flightsim-corner.com/), qui pourront apporter quelques précisions complémentaires, tout en français !

Dans l'article NAVIGATION 2, vous trouverez notamment une explication sur les centrales inertielles mais aussi sur la plupart des systèmes de navigation longs courriers, du plus simple au plus compliqué, ce qui revient à faire un peu l'historique des moyens de navigation... L'article NAVIGATION 1 explique les bases de la navigation, les différents types de cartes et de routes utilisées. Les autres articles de NAVIGATION montre comment sont préparés et exécutés les vols longs courriers.

Bonnes fêtes à tous.
Michel.

[Aimevé]

...
Les premières centrales possédaient une vraie plate-forme physique qui était stabilisée dans l’espace par trois gyroscopes, et qui portait les trois gyromètres qui détectaient les rotations plus trois accéléromètres. L’ensemble était soumis aux contraintes mécaniques, precessions gyroscopiques et frottements divers qui introduisaient de Nombreuses erreurs cumulatives, ce qui a la fin d’une traversée transatlantique (donc sans moyen de recalage de la position par des VORS/DME ou DME/DME) donnait des écarts de position supérieurs à 25NM, l’erreur croissant avec le temps...

Jacques

Rebonjour,
La précision des centrales INS était aux alentours d'un Nm par heure, ce qui faisait, pour un vol long-courrier moyen, entre 7 et 10 Nm d'erreur à l'arrivée. Avec les DELCO Carrousel IV qui équipaient beaucoup de B747 ou le Concorde, avec le Triple Mix des positions de 3 INS et le recalage DME que l'on pouvait faire dès que l'on était à portée, la précision était de l'ordre de 2 à 3 Nm. En fait, les INS étaient plutôt plus précises que les IRS, mais le coût très élevé du matériel et de la maintenance, et le recalage GPS en on très vite sonné le glas...
A l'arrivée de chaque vol, on relevait l'écart de la position inertielle, c'est à dire sans recalage, de chaque plateforme, pour faire un suivi, comme on fait pour les moteurs, pour détecter un début de défaillance. Si l'écart était supérieur à 20 Nm, l'INS était remplacée...

S'agissant des vols polaires, très fréquents tant que le survol de la Sibérie était interdit, il existait un réseau de routes, le Polar Tracks System PTS, qui permettait de rejoindre les principaux terrains d'Alaska, Fairbanks et Anchorage, à partir de l'Europe. Un de ces tracks faisait passer par le Pôle Nord géographique, ce qui ne manque pas de poser un problème singulier. En effet, tous ces systèmes de navigation guident l'avion en calculant la route vraie à suivre, Desired Track, pour rejoindre le prochain point à survoler en suivant l'orthodromie. Pour rejoindre le Pôle Nord pas de problème : c'est toujours la RV 360° qu'il faudra suivre. Par contre, une fois que l'on est au Pôle, quelque soit le point suivant, ce sera toujours la Rv 180° !!! Il faut donc qu'un petit programme spécial calcule le virage à effectuer en fonction du changement de longitude... Les INS de cette époque savait faire, ce qui n'est pas forcément le cas des FMS actuels... Le B747-400, par exemple, était interdit au dessus de 89°N ou S.
De plus, comme tous les méridiens se rejoignent au Pôle, la longitude varie très vite et des écarts importants peuvent apparaître entre les longitudes des différentes centrales. Pour éviter des alarmes intempestives, le Triplemix est interrompu quand la latitude devient très élevée. Et pour couronner le tout, la couverture GPS est insuffisante dans ces régions polaires ce qui fait que la précision n'est plus optimale dans ces régions inhospitalières...

Bonnes fêtes et bonne année à tous.
Michel.

[fab]

Passionnant !
J'aime bien ces discutions qui vulgarisent bien le sujet et qui démontre que l'on est loin d'un système parfait quel qu'il soit .
L'utilisation de nos GPS aurait tendance à nous faire croire que la technologie est fiable à 100%, quoi que, il m'est déjà arriver par temps extrêmement couvert, de perdre le signal GPS (en voiture) alors, que bien entendu, le guidage était indispensable

Merci et bonne fin d'année !

[Jackpilot]

C'est une affirmatilon ou une question?

Une affirmation !
Pourtant c'est un petit Garmin de base,