philecot a écrit:Comme François était au Bourget...c'est là que ce bel oiseau se trouve !
je pense que c'est celui-ci et que tu as poussé la difficulté à inverser la photo ?
Hirsch H-100 n°01 F-WGVC
Catégorie : Hall 7 - Prototypes.
Appareil expérimental, "absorbeur de rafales" construit sur fonds propres par René Hirsh. Premier vol le 15 juin 1954 à Melun-Villaroche piloté par Robert Buisson équipé de 2 moteurs Régnier 4-EO de 90ch.
Accidenté au décollage à Toussus-Le-Noble en 1955, il est reconstruit et équipé de deux moteurs plus puissants, des Lycoming de 170ch.
Dernier vol le 16 juin 1971 (130hdv) par un vol à destination du Bourget pour remise au Musée de l'Air. Equipage Jean Caillard et rené Hirsch.
http://www.pyperpote.tonsite.biz/listin ... -01-f-wgvcPhilippe

Excellent, bravo Philippe cette fois tout y est.
Il s’agissait bien de l’avion expérimental Hirsch H-100, piloté par Jean Caillard pour son dernier vol, et remis au Musée de l’Air, dispositif en fonctionnement.
Je n’avais pas inversé la photo ! (ici par contre c'est une nouvelle)
Cet avion avait la particularité d’être « absorbeur de rafales » (Jean Caillard a ensuite piloté 2 autres protos plus modernes avec cette même particularité, j’en reparlerai).
Pour faire simple, car la mise au point est très complexe, des dispositifs mécaniques en temps réel évaluent l’augmentation ou perte de portance à causes des turbulences, et les volets des ailes, de manière très subtile et indépendante, sortent ou rentrent pour contrer tout ça.
C’est aussi valable pour l’axe de lacet.
L’avion devant toujours être parfaitement pilotable et obéir aux ordres du pilote, le système devait être transparent.
Car lorsque l’on prend des G sur une ressource ou sur un changement de cap voulu (le contraire est aussi valable, on peut perdre des G sur une cloche, etc…) le système « anti rafales » ne doit rien faire, c’est donc particulièrement complexe à mettre au point.
Jean Caillard est décédé en début d’année, je vais lui dédier un long texte prochainement qui je l’espère vous intéressera, car j’ai eu le privilège (j’ai tout fait pour) de le rencontrer plusieurs fois avec tous mes bouquins sous le bras, un délice à écouter.
Il fut pilote d’essai, ingénieur d’essai, membre de l’Académie de l’Air et de l’Espace.
Il a piloté plus de 200 machines, du Blériot XI jusqu’à Concorde, sur ce dernier il était en mission pour des essais de nouveaux freins carbone.
Il était aussi dans l’avion observateur ou à bord du Languedoc lors des essais statoréacteurs Leduc, pilote d’essai du Transall, du jet d’affaire Corvette, du Colomban CriCri, etc, etc… tellement la liste est longue : une véritable encyclopédie volante.
Il a côtoyé beaucoup de pionniers de l’aviation et en a vu partir pas mal aussi dans des accidents.
François